Francisation, regroupement familial et capacité d’accueil : la rétrospective de la première semaine de consultation publique
La Commission des relations avec les citoyens a entendu cette semaine plusieurs mémoires sur la planification de l’immigration 2026-2029, marquée par la francisation, et la capacité d’accueil.
1. La capacité d’accueil : un concept à double tranchant
Pour plusieurs économistes, dont Pierre Fortin, la capacité d’accueil du Québec serait atteinte. Il faut, disent-ils, ralentir les admissions et réduire la proportion de personnes temporaires pour retrouver un équilibre « soutenable ».
À l’inverse, Québec Réunifié et plusieurs organismes communautaires rappellent que le Québec ne manque pas d’espace, mais de volonté d’accueillir dignement.
Le vrai déficit n’est pas démographique, mais institutionnel et moral : on ne manque pas de logements ou d’écoles par excès d’immigration, mais par manque de coordination et de courage politique.
2. Le regroupement familial : un droit, pas une variable d’ajustement
Le Commissaire à la langue française, Benoît Dubreuil, propose de réduire la part de l’immigration économique pour désengorger la liste d’attente du regroupement familial.
Selon son raisonnement, si la part économique passait de 62 % à 50 %, la part familiale pourrait augmenter de 23–24 % à environ 30 %. Concrètement :
Cela représenterait environ 3 000 à 4 000 admissions familiales supplémentaires par an, selon le scénario choisi.
Mais cela demeure insuffisant pour résorber l’arriéré des conjoints parrainés, estimé prudemment à environ 25 000 dossiers par année : à ce rythme, le rattrapage s’étalerait sur plusieurs années, même sans nouvelles entrées sur la liste.
Québec Réunifié appuie le rééquilibrage en faveur des familles, tout en refusant d’y adjoindre une condition linguistique préalable comme le suggère le commissaire.
La francisation doit être un accompagnement après l’arrivée, pas un obstacle avant le départ.
3. La francisation : inclusion ou condition ?
Sur la question linguistique, les visions se heurtent.
L’IRÉQ et le Commissaire à la langue française défendent une francisation préventive et obligatoire, incluant une exigence minimale à l’admission et des engagements linguistiques pour les parrains.
À l’opposé, des institutions comme l’Université du Québec en Outaouais et des groupes citoyens comme Québec Réunifié plaident pour une francisation vécue et inclusive, ancrée dans la stabilité, la famille et l’emploi.
Pour QR, on apprend le français en vivant ensemble, pas en attendant seuls à l’étranger.
En conclusion
Les mémoires déposés cette semaine tracent deux visions du Québec :
celle d’un Québec forteresse, qui mesure sa capacité d’accueil en quotas et en seuils ;
et celle d’un Québec humain, qui la mesure en justice, solidarité et volonté d’agir.
Entre les deux, Québec Réunifié rappelle une évidence :
on ne défend pas le français en séparant des familles,
on le défend en leur permettant de vivre ensemble.
🕊️ Pour aller plus loin
🎧 Écouter les travaux de la Commission cette semaine :
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