🕊️ Le regroupement familial : un consensus ignoré

Synthèse des mémoires du 8 et 9 octobre à la Commission des relations avec les citoyens

oct. 11, 2025

Alors que le gouvernement du Québec poursuit ses consultations sur la planification de l’immigration 2026-2029, un constat s’impose : le regroupement familial (RF) traverse l’ensemble des mémoires comme un fil rouge de préoccupation et de valeurs humaines.
Qu’il s’agisse de syndicats, d’organismes communautaires ou d’acteurs économiques, tous dénoncent les délais, la marginalisation du volet familial et l’urgence de rétablir un équilibre avec l’immigration économique.

💬 Les organismes communautaires : dénonciation unanime des délais

La COCDMO parle sans détour de « délais de traitement excessifs » pour les conjoints, les parents et grands-parents. Ces délais, dit-elle, « ne sont pas dignes d’une société comme le Québec ».
Elle recommande d’augmenter les seuils d’immigration et les ressources afin de résorber l’arriéré, tout en respectant le droit à la vie familiale.

La CPMT rappelle que les admissions doivent inclure « les personnes admissibles au regroupement familial », reconnaissant ainsi leur contribution à la cohésion sociale et à la stabilité des régions.

⚖️ Les syndicats : la famille comme condition d’intégration

La CSN s’indigne du traitement « inhumain » réservé aux familles séparées et souligne que la capacité d’accueil invoquée par Québec ne saurait justifier une telle exclusion.
Elle rappelle que, dans le cadre du RF, les personnes parrainées sont logées et soutenues par leur famille, sans coût pour l’État.
Ses recommandations sont claires :

Ramener les délais à la norme canadienne (10 à 12 mois) ;
Maintenir la proportion de l’immigration économique à un maximum de 60 % pour rétablir l’équilibre
.

La FTQ insiste :

« Le regroupement familial est une condition d’installation permanente décisive. »
Elle appelle le gouvernement à faciliter et accélérer les procédures pour que les travailleuses et travailleurs étrangers puissent être rejoints par leurs proches.

Même son de cloche à la CSD, qui avertit : restreindre le volet familial « nuira considérablement aux efforts d’intégration ».
Sa recommandation : ne pas hausser l’immigration économique au détriment des familles et des réfugiés.

💼 Les acteurs économiques : équilibre plutôt que concurrence

L’Alliance des centres conseils en emploi et le Conseil du patronat du Québec soulignent que la priorité accordée à l’immigration économique ne doit pas marginaliser le regroupement familial.
Le CPQ recommande un scénario d’au moins 70 000 admissions permanentes, pour permettre au Québec de respecter ses engagements envers les volets humanitaire et familial.

L’Institut du Québec abonde : les plafonds actuels « ralentiront le processus de réunification » et porteront atteinte au droit fondamental des Québécois de vivre en famille.

Même la FCEI, traditionnellement centrée sur les PME, appelle à faciliter le passage au statut permanent avec regroupement familial pour les travailleurs temporaires.

👶 Les expertes : l’intérêt des enfants et la francisation durable

Pour Anne-Michèle Meggs, ancienne directrice de la planification au MIFI, le cahier de consultation oublie un facteur essentiel : les enfants.
Elle démontre que faciliter le regroupement familial favorise la francisation, la rétention et l’intégration à long terme.
Sa recommandation : sélectionner davantage de familles complètes, plutôt que d’imposer des parcours administratifs « chers, interminables et déchirants » comme le regroupement familial.

🧩 En résumé : un consensus éclatant

De la COCDMO à la FTQ, du CPQ à Anne-Michèle Meggs, tous s’accordent :
👉 Le regroupement familial n’est pas un luxe, mais une condition d’intégration.
👉 Les délais actuels (37-41 mois) sont indéfendables dans un État de droit.
👉 Les cibles doivent être relevées pour absorber l’inventaire et revenir à des délais humains.
👉 Les quotas ne peuvent pas servir à exclure les familles.

✍️ Conclusion : le moment d’agir

En deux jours de consultations, près d’une dizaine d’intervenants ont défendu la même idée :

Sans familles réunies, il n’y a ni intégration durable, ni cohésion sociale.

Québec Réunifié invite le gouvernement à reconnaître cette unanimité et à annoncer, d’ici la fin des consultations, une hausse substantielle des cibles familiales et un plan clair de résorption de l’arriéré.
Parce que le Québec se bâtit d’abord autour de ses familles.

📘 Lire notre mémoire complet ici: Memoire complet.
🖋️ Signer la pétition officielle (Assemblée nationale): Lien
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